Vendredi 16 octobre 2015.
Penin petit village à proximité de Tincques et d' Avesnes le comte
Maire : Mr Thilliez christian
452 habitants
Altitude : mini= 108 m maxi= 151 m
Latitude : 50° 19' 41 Nord Longitude : 2° 29' 07 Est
Note :
J'ai retrouvé cette "documentation" originale , mais impossible d'en connaître son auteur ,
ce document pourrait avoir été écrit dans les années 1950 ou 1960 ;
En voici donc l'intégralité tel qu'elle est écrite sans aucun changement .
(Armorial de France chatsam )
Penin
Carte des lieux .
1) Le Château , 2) l'église , 3) la motte (tumulus) , 4) Anciennes sablières , 5) Mairie , 6)Ecoles , 7) Chapelle St Roch , 8) Chapelle de la vierge , dite chapelle Savary , sépulture de la famille Savary , 9) Château d'eau , 10) Le calvaire , 11) La place , 12) Monument aux morts ,
13) Rue du cherche- midi , 14) Rue du Faubourg , 15) Rue du meunier , 16) Chemin du tour des haies , 17) Rue du moulin à huile , 18) Sentier du grand champs , 19) Cimetière , 20) Ruelle st Roch , 21) Le rideau du 7 , 22) La rue du Mazet (tour du Mazet) , 23) Sentier de l'Hermitage , 24) Chemin de Tincquette , 25) La ferme de Doffines , 26) Chapelle Ste Thérèse (sépulture de la famille Lieppe) , 27 Chapelle de doffines (sépulture de la famille Brassart)
Les chemins (28) ne sont pas sur la carte d'état major .
Penin et étymologie .
En 1155: Penin
1200 "
1290 "
1309 "
Viendrai-il de pénates ?
C'est poussé trop loin l'amour du latin et de la mythologie . beaucoup l'on fait !
Il faut attribuer à Penin la plus grande part des "Espinchem " " Ospinehem" "Spinchem "
qui sont des variantes communes avec Epenchain , hameau de Ruellecourt , c'est un "Epenin" qui aura subit l'aphérèse ( retrancher une ou plusieurs syllabes ).
Viendrait donc de "spina" = épine comme Epenchain le hameau de roellecourt qui était le hameau de l'épine .
Peut être aussi de :
pen = montagne
pinus = pin
peuna = plume
Peut être aussi d'un nom d'homme inconnu , mais ces hypothèses ne reposent sur aucun fondement sérieux .
(de Ricouart: étude pour servir à l'habitation et à l'explication des noms de lieux )
Dans son énumération des communes sur lesquelles on trouve de monuments et objets gaulois (1) , Mr Terninck dit au sujet de Penin :
"bizes pierres et haute borne = tumulus "
(1)En note il ajoute
" je donne ici , sans préjuger leurs origines , les grandes pierres reprises au cadastre et les mottes " .
folklore : Certaines personnes de Penin disent que le village était bâti autrefois au lieu-dit
"les bises pierres " et que le château ayant été construit , le village serait venu se grouper autour .
PENIN .
(dictionnaire historique et archéologique du pas de Calais )
Un tumulus et les lieux -dits ; les "Bises - Pierres " , "la haute borne " semblent faire remonter l'existence de cette localité à l'époque Gauloise (Terninck)
La terre de Penin appartenait au XVI ème siècle à la maison de Bethune , Georges , 4ème fils de Pierre des Planques , seigneur d' Hesdigneul et de Jacqueline de Hibert est l'auteur d'une branche connue de son origine sous le nom des seigneurs de Penin et plus tard sous celui des comtes de Bethune et de St Venant . Un des petits fils , Jean Philippe fut religieux et abbé de St Bertin à St Omer .
Le comte de Béthune , seigneur de Penin député ordinaire des états d' Artois par la noblesse , fut chargé en 1779 de soutenir le procès que les états eurent au conseil du roi contre l'évêque François Baglion de la Salle .
Il existe encore à Penin dans une vaste ferme appartenant au comte de Bethune des tourelles à créneaux en assez bon état , restes de l'ancien château seigneurial .
L'église à été reconstruite en 1784 .
(Ici il parle d'un bas relief sur le mur du clocher , comme à ce sujet il y a des opinions différentes , la question sera traitée à part )
Le choeur était obscure , étroit et plus élevé que la nef , a été agrandi du consentement et au dépend de Madeleine de Champigny abbesse d'Etrun en 1735 . Le comte de Bethune fit en même temps rebâtir la chapelle seigneuriale .
Le château :
Le château de Penin a encore grand air ,grand corps de logis du XVIIIème siècle en briques et pierres à simple rez de chaussée sous mansarde . Pièces vastes et hautes à double exposition , grandes fenêtres , sert d'habitation au fermier .
A droite remises ; grandes portes cintrées , surmontées d'oeils de Boeuf , en équerre un porche à fronton défiguré par un pigeonnier moderne ; puis d'anciens communs en pierre transformés en presbytère , puis les granges . Tout cela est du XVIIIème siècle .
A gauche du logis, restes intéressants et pittoresques du château de XVI ème siècle tout en pierre ; fenêtres à l'étage ornées de moulures prismatiques et (surmontés ) de de frontons triangulaires . Le bâtiment est flanqué de deux tours hexagonales irrégulières ; l'une sur la cour , sert de colombier ; on y voit un machicoulis complet et sur une pierre la date :
1594 .
Un dôme et un lanterneau d'ardoises du XVIIIème siècle coiffent cette tour . L'autre vers le dehors est plus forte et couverte en croupe .
(Epigraphie du Pde C )
Le château , ce qu'on en dit :
Appartient à la comtesse d' Hinnisdal de Bethune .
Habité par le fermier qui est Mr Victor Hoguet , frère de monseigneur Hoguet .
(Voir la photographie de l'état actuel dans "la terreur dans le district de st Pol de G.
Sangnier ") .
Le donjon reste . Le dernier châtelain était le comte de Bethune , on recommande encore la famille chaque dimanche à la messe , guillotiné à Arras à la révolution . Au moment de son arrestation il aurait été défendu par les habitants de Penin avec des faux et des fourches de sorte que ceux qui étaient venus pour l'arrêter , auraient dû revenir le lendemain avec des gens armés .
Caves intéressantes à visiter :
2 parties : partie ancienne et partie nouvelle .
D'après ce que l'on dit , ce château aurait été féodal .
Dans une des caves , il y a un puits , grandes cheminées , dans d'autres . Dans une cave entrée d'une bove ou d'un souterrain .
(Bove : une cave dans une cave , plus basse galerie pour y arriver )
La motte et les souterrains :
Dans une pâture , à mr Fernand Neveu , à 100 m , 150 m de l'église , il y a un tumulus .
6 mètres de hauteur , entouré de ce qui fut un fossé de 2 mètres de profondeurs , rond au dessus . La partie du côté de l'église , à été ramenée en pente douce , sans aucun doute pour permettre au bétail de pouvoir accéder au sommet .
A quoi cela a-t-il servi ? personne n'en sait rien .
a cause des bombardements de mai -aout 1944 , on fit venir des sourciers .
D'après eux , il y a sous cette motte , une véritable toile d'araignée de galeries souterraines ; au centre , actuellement sous un cerisier , il y aurait un puits ; l'eau serait à 40 m environ , de ce puits partiraient des galeries . au moins deux galeries font le tour de la motte . Peut être même trois , à 18 mètres de profondeur.
Aspect général :(dessins originaux).
Les souterrains :
(Terninck ; l'artois souterrain tome 1)
Notre pays à toujours été le théatre d'attaques terribles et incessantes . Les habitants surtout de l'Atrébatie et de la Picardie étaient plus exposés encore que les autres nations de la Gaule , à ces invasions de Germains ; ceux ci avaient réussi deux siècles avant Jesus christ
à se fixer dans une grande partie de la Belgique et jusqu'à la Nervie et la Ménapie (diocèses de Cambrai et de Tournai avant la révolution ) sur les bord de l'Escaut et de la Lys . nos pères avaient de tout près d'eux ces dangereux et remuants voisins , qui sans cesse essayaient de pousser plus avant leurs conquêtes et de pénétrer vers le sud pour faire place à d'autres pruples qui s'agitaient derrière eux ;
Pour les Atrebates donc , il y avait nécessité plus grande encore que pour les autres nations de la gaule , de chercher à se garantir de leurs convoitises . Ils durent pour cela même multiplier des retraites précieuses et assurées pour y cacher en temps de guerre , leurs familles et leurs richesses pendant qu'eux même les armes à la main repoussaient les ennemis .
Voilà pourquoi les souterrains refuges sont si commun dans notre pays , et pourquoi ont les retrouve dans les endroits les plus souvent attaqués par les ennemis barbares .
Plus d'un passage des commentaires de César , nous prouve l'existence de cette époque de ces cachettes souterraines dans le Nord de la gaule . En nous parlant de son expédition chez les Morins et chez les Ménapiens , il nous montre la solitude qui s'était faite autour de lui , et qui cessa tout à coup par l'apparition d'une armée nombreuse qui se précipita sur les légions et faillit les massacrer .
(De Bella gallico lib II , César ne parle pas des cryptes , mais les commentateurs étaient cachés dans des souterrains ) Tacite dit que les Belges avaient leur pays couvert de bois et de souterrains dans lesquels les romains avaient prime à les découvrir ; que parfois lorsqu'on croyait les atteindre , on ne les retrouvait plus , que tous avaient disparu dans des cachettes connues d'eux seul .
Plus tard encore , Florus et Balderic, ce dernier surtout , chroniqueur d' Arras et de Cambrai mentionnent ces cryptes dans lesquelles se cachèrent les habitants du pays pour éviter les invasions du Vème siècle , alors dit -il , les peuples terrifiés se réfugièrent dans les cavernes
ou dans les galeries souterraines au fond desquelles on les enfermait quand on pouvait les découvrir ;
Amédée Thierry décrit ainsi la cachette dans laquelle se réfugia Sabinus en l'an 70 de Jésus christ : " Dans une de ses maisons de campagne existaient de vastes souterrains , construits jadis pour les usages de la guerre , et propres à recevoir des vivres , des meubles , tout ce qui était nécessaire à la vie de plusieurs hommes ; l'entrée en était secrète " . Voilà bien la description de nos cryptes , et cependant un Bouthors semble douter que les celtes aient pu creuser ces longues galeries . Il croit que les cachettes dont parlent les anciens auteurs , n'étaient que des fosses creusées à ciel ouvert et recouvertes ensuite de branches , sur lesquelles on apportait des pierres , de la terre et du gazon , de manière à former audessus d'elles , des espèces de voûtes .
Cependant Balderic mentionne deux sortes de retraites , la "fossa" qui est celle dont parle Mr Bouthors et la "spélea" qui caractérise bien la galerie souterraine .
quels sont les motifs qui l'empêchent de reconnaitre comme celtiques nos souterrains refuges? ce sont :
1) L'imperfection des outils gaulois ?
2) Le peu de solidité du sol de nos pays ?
3) La position très fréquentes de ces souterrains sous nos villages actuels ?......................
Il existe aussi de l'époque celtique un autre genre de souterrains sur l'origine desquels les archéologues sont parfaitement d'accord ; il s'agit des caveaux plus ou moins nombreux qui , parfois sont creusés sous les tumulus .
Mr de Caumont les décrit ainsi " Ce sont des caveaux ou loges sépulcrales grossièrement arrondies ,dont les murs construits en pierres plates et brutes superposées sans aucune espèce de ciment ou mortier , s'élèvent en se rétrécissant " .
Une circonstance bien remarquable et que nous retrouvons dans quelques autres monuments de même espèce , c'est que chaque tombe est munie d'une allée couverte ou galerie souterraine tournée vers la circonférence du tumulus . Ces espèces de corridors sont construit très simplement , deux murs parallèles en pierres sèches , supportent de grandes
dalles de grès , assez mal ajustées , dont quelques une ont six à sept pieds de longueur et une largeur de 3 à 4 pieds et une épaisseur de 25 à 30 pouces .
(Terninck l'Artois souterrain)
1 pied = 0,3048 m
1 pouce = 2,54 cm
Ce que l'on raconte au sujet des souterrains :
1) L'abreuvoir , dit " chez noujau "
autrefois il parait qu'il ne tenait pas l'eau . Il était toujours à sec , l'eau se serait -elle infiltrée dans les souterrains ? On mit là ensuite les bétails qui venaient à un marché et qu'il l'ayant piètinè auraient rebouché les fissures .
2) Le couteau disparu :
Un enfant aurait joué avec un couteau à creuser dans la terre . tout à coup son couteau à disparu . On aurait découvert un souterrain . des écuries souterraines , ceci parait-il sur la place .
3) Le cercueil disparu :
Un fossoyeur fait une fosse pour enterrer un mort . On descend le cercueil , le fond de la fosse s'éffondre , et le cercueil disparaît .
L'église :
Ce qu'on en dit :
Daterait de 1784 Aurait été brûlée à la révolution . Quand elle fut rétablie l'orientation à été changée (choeur à la place du clocher) .
Sur le mur extérieur ouest du clocher un bas relief , mutilé à la révolution (?) , classé .
Avant la révolution , il y avait trois cloche , la plus petite seule est restée . On voit l'emplacement des deux autres , inventaire en 1906 , traces sur la porte de la sacristie .
Elle est dédiée à St Martin , le clocher fait 42 mètres de hauteur .
Sur la face occidentale de la tour de l'église , vers le sommet , date en pierre saillante : 1794 .
(Bullet de la commission départementale du P de C )
Motte : Dans la grande pâture , au nord de l'ancien cimetière , séparée de celui-ci par une ruelle , restes très visible d'une "motte féodale " .
Bas relief de l'église : (épigraphie du P de C)
Dans le mur ouest du clocher à gauche du portail est encastré , un intéressant bas relief en pierre de Tournay du XVème siècle , malheureusement mutilé . Il s' effeuille et des morceaux tombent de temps à autre , cependant son état ne s'est pas aggravé de 1914 à 1924.
"A senestre un priant en robe à genoux vers dextre assisté par un saint Jacques tenant un bourdon . A dextre la vierge mère assise sous un dais gothique . L'enfant se penche vers le priant . Les personnages sont renfermés dans un cadre rectangulaire , le biseau orné de rosettes . Aux quatre angles étaient les emblèmes des évangélistes . Il en reste l'aigle en liant à dextre et l'ange à senestre . Les deux emblèmes du bas ont disparus. Au dessous inscription en relief méplat ( 0,86 mx 0,86 m )
Chy devant gist Jehens de Laïens qui
tespassa l'an mil CCC / C . X ij le XXe jour
du mois d'aoust pries pour fame
Une cassure empèche de voir s'il y a trois ou 4 C à la date , mais d'après le style , il n'est pas douteux que le monument soit du XVème siècle et non du XIV ème ; il faut donc lire 1462 .
La fin des lignes de l'inscription ont encore été vues et lues par Mr Loriquet en 1881 , mais elles sont tombées depuis , indiquées entre guillemets ainsi que les débuts de lignes perdues depuis longtemps .
Suit une note indiquant des opinions différentes :
Tout d'abord celle de Cardevaque dans le dictionnaire d'archéologie ;
"On remarque à l'extérieur du grand portail , une dalle tumulaire en grès sculpté représentant un religieux mitré . C'est probablement celle d'un membre de la famille de Béthune . En effet plusieurs d'entre eux entrèrent dans les ordres , Jean Philippe , abbé de St Bertin , Georges Louis , connu sous le nom de Jean Bertin fut capucin . Leopold Joseph religieux de St Vaast devint prévost de gorre . Leon Philippe fut chanoine de St Omer etc ..ect ...Malheureusement la pierre est brisée et les inscriptions complètement éffacées " .
Ceci est faux . (?)
Opinion de Mr Loriquet (bulletin des antiquités départementale du P de c ) :
" Bas relief dans la muraille du portail exterieur représentant dans le fond un saint vêtu en pélerin , bâton et manteau . A droite sous un joli dais gothique rayonnant les mains tendues , offrant sans doute une chapelle ( les détails ayant été brisés , nous ne pouvons faire qu'une supposition ) . Sa femme à droite même attitude . Chacun des évangélistes sous symbole iconographique occupent les médaillons des 4 coins . Enfin au dessous du bas relief , une inscription en très belle minuscules gothiques dont il manque fort peu de chose :
"Chy devant gist Jehan de Laieurs qui
trepassa l'an CCCC X II le XIX e jour
du mois d'aoust pries pour same
Enfin en 1877 Charles d'Héricourt dit avoir vu la date 1302 .
L'église :
Le calvaire de l'église était avant la révolution à l'endroit même ou est le calvaire actuel de la rue d' Arras . Au moment de la révolution , quand on détruisit tous les calvaires , Roch Canlers le prit chez lui et le cacha dans son grenier . Quand la tourmente fut passée , il ne voulu pas le remettre en place car dit-il " il y a trop longtemps qu'il est à l'abri , je ne veux pas qu'on le remette à la pluie " on le transporte donc à l'église ou il fut mit au dessus du maître d' autel . quant on arrangea l'autel comme il est maintenant on le plaça dans le fond de l'église .
Les lambris du choeur furent mis du temps de Monsieur le curé Choquet . Il eut maille à partir avec la famille de Bethune parcequ'il cacha ainsi la chapelle seigneuriale qui était ce qu'on appelle maintenant la "vieille sacristie " .
(d'après René Thilliez)
Cloche de Penin : (relevé de Mr Sagnier )
L'an 1719 svis nommez Marie par Mesre François Evgène
Dominiqve de Bethvne chevalier
Seigr de Penin & Marie Jacqveline de Bethvne , dame
Verchin de Tramecourt
Mre A . Lavie doïen & cvré de ce liev C. F Delibessart
Sr de St Lavrent
I . Cappy homme de fiefs I . P Cvvilier gree (greffier)
Au dessous l'image de st Pierre encadrée de 3 ecus ovales aux armes de Bethune Desplanques sous couronne de marquis . De l'autre côté St Paul - une frise
En bas :
Mre A De Fossey m'a fait en 1719 P . Rochart A . F .
Cvvilier Marger .
Diamètre 0,88 m Jadis il y avait 3 cloches (épigraphie du p de c )
église de Penin:
Tumulus : (Terninck l'Artois souterrain )
On appelle tumulus des monceaux de terre ou de sable . Ils sont tantôt isolés tantôt ils forment une pyramide haute et étroite et tantôt ils sont allongés , parfois étranglés des le milieu , ce qui les fait ressembler alors à deux tumuli jumeaux et accouplés .
De ces différentes formes , ils tirent des noms différents et s'appellent : motte ou tumulus pyramidale large , allongé, et souvent ils contiennent des caveaux en pierres brutes .
Tertres artificiels que dressèrent les gaulois pour recouvrir les corps de leurs chefs ou parents défunts , un très grand nombre de tumuli existaient en artois , beaucoup sont encore debout et peu sont explorés avec soin . Un bon nombre d'explorateurs y ont trouvés beaucoup de pierres brutes , souvent assez grosses et souvent aussi en grès . Beaucoup ont procuré , à peu d'exceptions près , des objets et des fondations du 2 ème siècle . La plupart de ces buttes ont certainement été utilisées par les romains pour y placer des postes d'observation et de défense . Beaucoup ont pu servir aux gaulois pour leurs signaux aux feu .
Les tumuli ont eu des destinations variées . Les uns ont servi de tombeaux , d'autres de mottes à signaux , quelques uns peut être de postes d'observation et de défense ;
la destination funéraire d'un grand nombre de tumuli est un fait reconnu généralement . Celle des mottes à signaux ou aux feux est moins admise . On sait pourtant que les gaulois allumaient souvent de grands feux , soit à l'occasion de certaines fêtes religieuses , soit pour donner au loin des signaux .
quand on avait à annoncer au loin l'approche de l'ennemi , une prise d'armes ou un grand évènement ce sont alors les feux allumés sur les hauteurs qui en donnaient le signal "aperçu pendant la nuit à des distances considérables , ces feux devenaient les instruments d'une correspondance active et combinée " (Taillar-essai sur l'histoire des institutions du nord de la France ) .
Mais comme dans les pays de plaines , les hauteurs n'étaient pas assez nombreuses pour suffire à ces transmissions de signaux , on y suppléait par des tertres artificiels , qui , tantôt étaient d'anciens tumuli funèbres et tantôt , étaient élevés pour la circonstance .
L'attribution comme forteresse n'est pas aussi certaine pour l'époque gauloise , mais beaucoup ont eu cette destination sous les romains . Dans les arrondissements d' Arras et de St Pol , le sommet d'un bon nombre contient des fondations et des débris du IIème siècle . Ils faisaient partie d'une ligne de forteresses qu'un éleva alors pour arrêtezr les invasions des hordes germaniques , voisines de l'Artois puisque la Nervie et la Ménapie (Cambraisis et Châtellerie de Cassel) étaient habités par ce peuple .
Terninck prouve ensuite que les gaulois avaient des outils convenables pour creuser la terre , d'autant plus facile à creuser que le sol est moins dur . Le sol de nos pays s'oppose t-il à ce que les galeries qu'on y pratique puissent rester intactes pendant un laps de temps assez long ?
Si les souterrains étaient creusés dans un sol sablonneux , ils seraient exposés à de prompts éboulements . Mais il n'en est pas de même dans l'argile , qui reste à souvent peu d'épaisseur et dans la marne qui , presque partout forme le sous sol de nos pays et qui est solide et compacte quoique facile ç travailler .
Les souterrains refuges descendent à de grandes profondeurs là ou on ne retrouve aucune cause de destructions , ni intempéries des saisons , ni humidité ,ni ébranlement , excepté dans les parties supérieures qui , à cause de cela presque toujours sont effondrées . Ces galeries dans le bas du moins , doivent donc rester toujours intactes .
L'existence des souterrains sous les villages sont la cause même de leur établissement .
En effet , quand le pays commença à se repeupler , les habitants nouveaux , instruits par ceux qui avaient survécu aux ravages causés par les barbares , ne durent-il pas se fixer là ou ils avaient la facilité de se cacher et d'éviter ainsi la mort et la ruine, que des guerres nouvelles pouvaient leur apporter ? Ne durent-ils pas naturellement choisir pour ce motif les emplacements des anciennes cryptes qui existaient cà et là pour élever au dessus d'elles leurs habitations ? Quand ces galeries sont maçonnées , quand elles témoignent dans leur construction d'un art déjà avancé , il est évident qu'elles sont postérieures à l'époque gauloise ou que du moins on les a restaurées ou embellies depuis lors .
Plus tard , sous les rois de France ces souterrains furent réparés ou entretenus . On y trouve ni maçonnerie , ni trace d'architecture ; tous semblent avoir été creusés par le pic ou la hache . Dans tous , une longue , étroite et basse galerie se prolonge en s'enfonçant dans la terre , et de chaque côtés s'ouvrent les étroites cellules qui logeaient les femmes et les enfants et les vieillards , aussi bien que les animaux . On peut encore très facilement reconnaitre , par les traces qu'ont laissées les rateliers et les mangeoires ou par le frottement qui à usé les parois latérales , les divers animaux , vaches , chevaux ,, moutons , porcs et volailles qui ont occupés chacune de ces cellules . Et dans celles qu'habitaient les hommes on voit contre les murs la fumée qu'exhalaient les lampes suspendues aux parois .
De distance en distance , des puits remontants à la surface du sol , et souvent descendant jusqu'à l'eau ,traversant ces demeures souterraines en leurs apportant l'air qui se renouvelait ainsi facilement , permettaient à ceux qui tenaient la campagne de correspondre avec les pauvres reclus .
Chroniques de Flandre et d'Artois de Louis Bresin :
Enquètes ordonnées en 1538 et 1545 par l'empereur Charles Quint , constatant les ravages qui eurent lieu dans l'Artois pendant la guerre de 1536 à 1537 et celle de 1542 à 1544 .
Ces enquêtes furent faites par les élus de cette province à l'occasion des aides que les habitants réduits à la plus profonde misère ne pouvaient payer .
Sur Penin il est dit :
Pillé en avril 1537 par les Français venant s'emparer de St Pol et au mois de Juin suivant par les impériaux qui avaient repris cette ville . Le village presque détruit resta inhabité jusqu'à la trève de Bomy .
70 personnes formant la moitié de la population de Penin et d'Averdoint moururent d'une épidémie appelée la ...........
En 1542 et 1543 nouvelles pilleries par les Français . L'église de Penin qui servait de fort aux habitants fut prise d'assaut pat les Français qui enlevèrent tout ce qu'on y avait retiré .
Un autre jour , le sieur de Rioul qui était venu à Penin avec 100 chevaux et un grand nombre de boutefeux pour incendier le village , renonça à son projet moyennant une certaine somme qu'on lui donna .
Dans son énumération des communes sur lesquelles on trouve de monuments et objets gaulois (1) , Mr Terninck dit au sujet de Penin :
"bizes pierres et haute borne = tumulus "
(1)En note il ajoute
" je donne ici , sans préjuger leurs origines , les grandes pierres reprises au cadastre et les mottes " .
folklore : Certaines personnes de Penin disent que le village était bâti autrefois au lieu-dit
"les bises pierres " et que le château ayant été construit , le village serait venu se grouper autour .
PENIN .
(dictionnaire historique et archéologique du pas de Calais )
Un tumulus et les lieux -dits ; les "Bises - Pierres " , "la haute borne " semblent faire remonter l'existence de cette localité à l'époque Gauloise (Terninck)
La terre de Penin appartenait au XVI ème siècle à la maison de Bethune , Georges , 4ème fils de Pierre des Planques , seigneur d' Hesdigneul et de Jacqueline de Hibert est l'auteur d'une branche connue de son origine sous le nom des seigneurs de Penin et plus tard sous celui des comtes de Bethune et de St Venant . Un des petits fils , Jean Philippe fut religieux et abbé de St Bertin à St Omer .
Le comte de Béthune , seigneur de Penin député ordinaire des états d' Artois par la noblesse , fut chargé en 1779 de soutenir le procès que les états eurent au conseil du roi contre l'évêque François Baglion de la Salle .
Il existe encore à Penin dans une vaste ferme appartenant au comte de Bethune des tourelles à créneaux en assez bon état , restes de l'ancien château seigneurial .
L'église à été reconstruite en 1784 .
(Ici il parle d'un bas relief sur le mur du clocher , comme à ce sujet il y a des opinions différentes , la question sera traitée à part )
Le choeur était obscure , étroit et plus élevé que la nef , a été agrandi du consentement et au dépend de Madeleine de Champigny abbesse d'Etrun en 1735 . Le comte de Bethune fit en même temps rebâtir la chapelle seigneuriale .
Le château :
Le château de Penin a encore grand air ,grand corps de logis du XVIIIème siècle en briques et pierres à simple rez de chaussée sous mansarde . Pièces vastes et hautes à double exposition , grandes fenêtres , sert d'habitation au fermier .
A droite remises ; grandes portes cintrées , surmontées d'oeils de Boeuf , en équerre un porche à fronton défiguré par un pigeonnier moderne ; puis d'anciens communs en pierre transformés en presbytère , puis les granges . Tout cela est du XVIIIème siècle .
A gauche du logis, restes intéressants et pittoresques du château de XVI ème siècle tout en pierre ; fenêtres à l'étage ornées de moulures prismatiques et (surmontés ) de de frontons triangulaires . Le bâtiment est flanqué de deux tours hexagonales irrégulières ; l'une sur la cour , sert de colombier ; on y voit un machicoulis complet et sur une pierre la date :
1594 .
Un dôme et un lanterneau d'ardoises du XVIIIème siècle coiffent cette tour . L'autre vers le dehors est plus forte et couverte en croupe .
(Epigraphie du Pde C )
Le château , ce qu'on en dit :
Appartient à la comtesse d' Hinnisdal de Bethune .
Habité par le fermier qui est Mr Victor Hoguet , frère de monseigneur Hoguet .
(Voir la photographie de l'état actuel dans "la terreur dans le district de st Pol de G.
Sangnier ") .
Le donjon reste . Le dernier châtelain était le comte de Bethune , on recommande encore la famille chaque dimanche à la messe , guillotiné à Arras à la révolution . Au moment de son arrestation il aurait été défendu par les habitants de Penin avec des faux et des fourches de sorte que ceux qui étaient venus pour l'arrêter , auraient dû revenir le lendemain avec des gens armés .
Caves intéressantes à visiter :
2 parties : partie ancienne et partie nouvelle .
D'après ce que l'on dit , ce château aurait été féodal .
Dans une des caves , il y a un puits , grandes cheminées , dans d'autres . Dans une cave entrée d'une bove ou d'un souterrain .
(Bove : une cave dans une cave , plus basse galerie pour y arriver )
La motte et les souterrains :
Dans une pâture , à mr Fernand Neveu , à 100 m , 150 m de l'église , il y a un tumulus .
6 mètres de hauteur , entouré de ce qui fut un fossé de 2 mètres de profondeurs , rond au dessus . La partie du côté de l'église , à été ramenée en pente douce , sans aucun doute pour permettre au bétail de pouvoir accéder au sommet .
A quoi cela a-t-il servi ? personne n'en sait rien .
a cause des bombardements de mai -aout 1944 , on fit venir des sourciers .
D'après eux , il y a sous cette motte , une véritable toile d'araignée de galeries souterraines ; au centre , actuellement sous un cerisier , il y aurait un puits ; l'eau serait à 40 m environ , de ce puits partiraient des galeries . au moins deux galeries font le tour de la motte . Peut être même trois , à 18 mètres de profondeur.
Aspect général :(dessins originaux).
Les souterrains :
(Terninck ; l'artois souterrain tome 1)
Notre pays à toujours été le théatre d'attaques terribles et incessantes . Les habitants surtout de l'Atrébatie et de la Picardie étaient plus exposés encore que les autres nations de la Gaule , à ces invasions de Germains ; ceux ci avaient réussi deux siècles avant Jesus christ
à se fixer dans une grande partie de la Belgique et jusqu'à la Nervie et la Ménapie (diocèses de Cambrai et de Tournai avant la révolution ) sur les bord de l'Escaut et de la Lys . nos pères avaient de tout près d'eux ces dangereux et remuants voisins , qui sans cesse essayaient de pousser plus avant leurs conquêtes et de pénétrer vers le sud pour faire place à d'autres pruples qui s'agitaient derrière eux ;
Pour les Atrebates donc , il y avait nécessité plus grande encore que pour les autres nations de la gaule , de chercher à se garantir de leurs convoitises . Ils durent pour cela même multiplier des retraites précieuses et assurées pour y cacher en temps de guerre , leurs familles et leurs richesses pendant qu'eux même les armes à la main repoussaient les ennemis .
Voilà pourquoi les souterrains refuges sont si commun dans notre pays , et pourquoi ont les retrouve dans les endroits les plus souvent attaqués par les ennemis barbares .
Plus d'un passage des commentaires de César , nous prouve l'existence de cette époque de ces cachettes souterraines dans le Nord de la gaule . En nous parlant de son expédition chez les Morins et chez les Ménapiens , il nous montre la solitude qui s'était faite autour de lui , et qui cessa tout à coup par l'apparition d'une armée nombreuse qui se précipita sur les légions et faillit les massacrer .
(De Bella gallico lib II , César ne parle pas des cryptes , mais les commentateurs étaient cachés dans des souterrains ) Tacite dit que les Belges avaient leur pays couvert de bois et de souterrains dans lesquels les romains avaient prime à les découvrir ; que parfois lorsqu'on croyait les atteindre , on ne les retrouvait plus , que tous avaient disparu dans des cachettes connues d'eux seul .
Plus tard encore , Florus et Balderic, ce dernier surtout , chroniqueur d' Arras et de Cambrai mentionnent ces cryptes dans lesquelles se cachèrent les habitants du pays pour éviter les invasions du Vème siècle , alors dit -il , les peuples terrifiés se réfugièrent dans les cavernes
ou dans les galeries souterraines au fond desquelles on les enfermait quand on pouvait les découvrir ;
Amédée Thierry décrit ainsi la cachette dans laquelle se réfugia Sabinus en l'an 70 de Jésus christ : " Dans une de ses maisons de campagne existaient de vastes souterrains , construits jadis pour les usages de la guerre , et propres à recevoir des vivres , des meubles , tout ce qui était nécessaire à la vie de plusieurs hommes ; l'entrée en était secrète " . Voilà bien la description de nos cryptes , et cependant un Bouthors semble douter que les celtes aient pu creuser ces longues galeries . Il croit que les cachettes dont parlent les anciens auteurs , n'étaient que des fosses creusées à ciel ouvert et recouvertes ensuite de branches , sur lesquelles on apportait des pierres , de la terre et du gazon , de manière à former audessus d'elles , des espèces de voûtes .
Cependant Balderic mentionne deux sortes de retraites , la "fossa" qui est celle dont parle Mr Bouthors et la "spélea" qui caractérise bien la galerie souterraine .
quels sont les motifs qui l'empêchent de reconnaitre comme celtiques nos souterrains refuges? ce sont :
1) L'imperfection des outils gaulois ?
2) Le peu de solidité du sol de nos pays ?
3) La position très fréquentes de ces souterrains sous nos villages actuels ?......................
Il existe aussi de l'époque celtique un autre genre de souterrains sur l'origine desquels les archéologues sont parfaitement d'accord ; il s'agit des caveaux plus ou moins nombreux qui , parfois sont creusés sous les tumulus .
Mr de Caumont les décrit ainsi " Ce sont des caveaux ou loges sépulcrales grossièrement arrondies ,dont les murs construits en pierres plates et brutes superposées sans aucune espèce de ciment ou mortier , s'élèvent en se rétrécissant " .
Une circonstance bien remarquable et que nous retrouvons dans quelques autres monuments de même espèce , c'est que chaque tombe est munie d'une allée couverte ou galerie souterraine tournée vers la circonférence du tumulus . Ces espèces de corridors sont construit très simplement , deux murs parallèles en pierres sèches , supportent de grandes
dalles de grès , assez mal ajustées , dont quelques une ont six à sept pieds de longueur et une largeur de 3 à 4 pieds et une épaisseur de 25 à 30 pouces .
(Terninck l'Artois souterrain)
1 pied = 0,3048 m
1 pouce = 2,54 cm
Ce que l'on raconte au sujet des souterrains :
1) L'abreuvoir , dit " chez noujau "
autrefois il parait qu'il ne tenait pas l'eau . Il était toujours à sec , l'eau se serait -elle infiltrée dans les souterrains ? On mit là ensuite les bétails qui venaient à un marché et qu'il l'ayant piètinè auraient rebouché les fissures .
2) Le couteau disparu :
Un enfant aurait joué avec un couteau à creuser dans la terre . tout à coup son couteau à disparu . On aurait découvert un souterrain . des écuries souterraines , ceci parait-il sur la place .
3) Le cercueil disparu :
Un fossoyeur fait une fosse pour enterrer un mort . On descend le cercueil , le fond de la fosse s'éffondre , et le cercueil disparaît .
L'église :
Ce qu'on en dit :
Daterait de 1784 Aurait été brûlée à la révolution . Quand elle fut rétablie l'orientation à été changée (choeur à la place du clocher) .
Sur le mur extérieur ouest du clocher un bas relief , mutilé à la révolution (?) , classé .
Avant la révolution , il y avait trois cloche , la plus petite seule est restée . On voit l'emplacement des deux autres , inventaire en 1906 , traces sur la porte de la sacristie .
Elle est dédiée à St Martin , le clocher fait 42 mètres de hauteur .
Sur la face occidentale de la tour de l'église , vers le sommet , date en pierre saillante : 1794 .
(Bullet de la commission départementale du P de C )
Motte : Dans la grande pâture , au nord de l'ancien cimetière , séparée de celui-ci par une ruelle , restes très visible d'une "motte féodale " .
Bas relief de l'église : (épigraphie du P de C)
Dans le mur ouest du clocher à gauche du portail est encastré , un intéressant bas relief en pierre de Tournay du XVème siècle , malheureusement mutilé . Il s' effeuille et des morceaux tombent de temps à autre , cependant son état ne s'est pas aggravé de 1914 à 1924.
"A senestre un priant en robe à genoux vers dextre assisté par un saint Jacques tenant un bourdon . A dextre la vierge mère assise sous un dais gothique . L'enfant se penche vers le priant . Les personnages sont renfermés dans un cadre rectangulaire , le biseau orné de rosettes . Aux quatre angles étaient les emblèmes des évangélistes . Il en reste l'aigle en liant à dextre et l'ange à senestre . Les deux emblèmes du bas ont disparus. Au dessous inscription en relief méplat ( 0,86 mx 0,86 m )
Chy devant gist Jehens de Laïens qui
tespassa l'an mil CCC / C . X ij le XXe jour
du mois d'aoust pries pour fame
Une cassure empèche de voir s'il y a trois ou 4 C à la date , mais d'après le style , il n'est pas douteux que le monument soit du XVème siècle et non du XIV ème ; il faut donc lire 1462 .
La fin des lignes de l'inscription ont encore été vues et lues par Mr Loriquet en 1881 , mais elles sont tombées depuis , indiquées entre guillemets ainsi que les débuts de lignes perdues depuis longtemps .
Suit une note indiquant des opinions différentes :
Tout d'abord celle de Cardevaque dans le dictionnaire d'archéologie ;
"On remarque à l'extérieur du grand portail , une dalle tumulaire en grès sculpté représentant un religieux mitré . C'est probablement celle d'un membre de la famille de Béthune . En effet plusieurs d'entre eux entrèrent dans les ordres , Jean Philippe , abbé de St Bertin , Georges Louis , connu sous le nom de Jean Bertin fut capucin . Leopold Joseph religieux de St Vaast devint prévost de gorre . Leon Philippe fut chanoine de St Omer etc ..ect ...Malheureusement la pierre est brisée et les inscriptions complètement éffacées " .
Ceci est faux . (?)
Opinion de Mr Loriquet (bulletin des antiquités départementale du P de c ) :
" Bas relief dans la muraille du portail exterieur représentant dans le fond un saint vêtu en pélerin , bâton et manteau . A droite sous un joli dais gothique rayonnant les mains tendues , offrant sans doute une chapelle ( les détails ayant été brisés , nous ne pouvons faire qu'une supposition ) . Sa femme à droite même attitude . Chacun des évangélistes sous symbole iconographique occupent les médaillons des 4 coins . Enfin au dessous du bas relief , une inscription en très belle minuscules gothiques dont il manque fort peu de chose :
"Chy devant gist Jehan de Laieurs qui
trepassa l'an CCCC X II le XIX e jour
du mois d'aoust pries pour same
Enfin en 1877 Charles d'Héricourt dit avoir vu la date 1302 .
L'église :
Le calvaire de l'église était avant la révolution à l'endroit même ou est le calvaire actuel de la rue d' Arras . Au moment de la révolution , quand on détruisit tous les calvaires , Roch Canlers le prit chez lui et le cacha dans son grenier . Quand la tourmente fut passée , il ne voulu pas le remettre en place car dit-il " il y a trop longtemps qu'il est à l'abri , je ne veux pas qu'on le remette à la pluie " on le transporte donc à l'église ou il fut mit au dessus du maître d' autel . quant on arrangea l'autel comme il est maintenant on le plaça dans le fond de l'église .
Les lambris du choeur furent mis du temps de Monsieur le curé Choquet . Il eut maille à partir avec la famille de Bethune parcequ'il cacha ainsi la chapelle seigneuriale qui était ce qu'on appelle maintenant la "vieille sacristie " .
(d'après René Thilliez)
Cloche de Penin : (relevé de Mr Sagnier )
L'an 1719 svis nommez Marie par Mesre François Evgène
Dominiqve de Bethvne chevalier
Seigr de Penin & Marie Jacqveline de Bethvne , dame
Verchin de Tramecourt
Mre A . Lavie doïen & cvré de ce liev C. F Delibessart
Sr de St Lavrent
I . Cappy homme de fiefs I . P Cvvilier gree (greffier)
Au dessous l'image de st Pierre encadrée de 3 ecus ovales aux armes de Bethune Desplanques sous couronne de marquis . De l'autre côté St Paul - une frise
En bas :
Mre A De Fossey m'a fait en 1719 P . Rochart A . F .
Cvvilier Marger .
Diamètre 0,88 m Jadis il y avait 3 cloches (épigraphie du p de c )
église de Penin:
Tumulus : (Terninck l'Artois souterrain )
On appelle tumulus des monceaux de terre ou de sable . Ils sont tantôt isolés tantôt ils forment une pyramide haute et étroite et tantôt ils sont allongés , parfois étranglés des le milieu , ce qui les fait ressembler alors à deux tumuli jumeaux et accouplés .
De ces différentes formes , ils tirent des noms différents et s'appellent : motte ou tumulus pyramidale large , allongé, et souvent ils contiennent des caveaux en pierres brutes .
Tertres artificiels que dressèrent les gaulois pour recouvrir les corps de leurs chefs ou parents défunts , un très grand nombre de tumuli existaient en artois , beaucoup sont encore debout et peu sont explorés avec soin . Un bon nombre d'explorateurs y ont trouvés beaucoup de pierres brutes , souvent assez grosses et souvent aussi en grès . Beaucoup ont procuré , à peu d'exceptions près , des objets et des fondations du 2 ème siècle . La plupart de ces buttes ont certainement été utilisées par les romains pour y placer des postes d'observation et de défense . Beaucoup ont pu servir aux gaulois pour leurs signaux aux feu .
Les tumuli ont eu des destinations variées . Les uns ont servi de tombeaux , d'autres de mottes à signaux , quelques uns peut être de postes d'observation et de défense ;
la destination funéraire d'un grand nombre de tumuli est un fait reconnu généralement . Celle des mottes à signaux ou aux feux est moins admise . On sait pourtant que les gaulois allumaient souvent de grands feux , soit à l'occasion de certaines fêtes religieuses , soit pour donner au loin des signaux .
quand on avait à annoncer au loin l'approche de l'ennemi , une prise d'armes ou un grand évènement ce sont alors les feux allumés sur les hauteurs qui en donnaient le signal "aperçu pendant la nuit à des distances considérables , ces feux devenaient les instruments d'une correspondance active et combinée " (Taillar-essai sur l'histoire des institutions du nord de la France ) .
Mais comme dans les pays de plaines , les hauteurs n'étaient pas assez nombreuses pour suffire à ces transmissions de signaux , on y suppléait par des tertres artificiels , qui , tantôt étaient d'anciens tumuli funèbres et tantôt , étaient élevés pour la circonstance .
L'attribution comme forteresse n'est pas aussi certaine pour l'époque gauloise , mais beaucoup ont eu cette destination sous les romains . Dans les arrondissements d' Arras et de St Pol , le sommet d'un bon nombre contient des fondations et des débris du IIème siècle . Ils faisaient partie d'une ligne de forteresses qu'un éleva alors pour arrêtezr les invasions des hordes germaniques , voisines de l'Artois puisque la Nervie et la Ménapie (Cambraisis et Châtellerie de Cassel) étaient habités par ce peuple .
Terninck prouve ensuite que les gaulois avaient des outils convenables pour creuser la terre , d'autant plus facile à creuser que le sol est moins dur . Le sol de nos pays s'oppose t-il à ce que les galeries qu'on y pratique puissent rester intactes pendant un laps de temps assez long ?
Si les souterrains étaient creusés dans un sol sablonneux , ils seraient exposés à de prompts éboulements . Mais il n'en est pas de même dans l'argile , qui reste à souvent peu d'épaisseur et dans la marne qui , presque partout forme le sous sol de nos pays et qui est solide et compacte quoique facile ç travailler .
Les souterrains refuges descendent à de grandes profondeurs là ou on ne retrouve aucune cause de destructions , ni intempéries des saisons , ni humidité ,ni ébranlement , excepté dans les parties supérieures qui , à cause de cela presque toujours sont effondrées . Ces galeries dans le bas du moins , doivent donc rester toujours intactes .
L'existence des souterrains sous les villages sont la cause même de leur établissement .
En effet , quand le pays commença à se repeupler , les habitants nouveaux , instruits par ceux qui avaient survécu aux ravages causés par les barbares , ne durent-il pas se fixer là ou ils avaient la facilité de se cacher et d'éviter ainsi la mort et la ruine, que des guerres nouvelles pouvaient leur apporter ? Ne durent-ils pas naturellement choisir pour ce motif les emplacements des anciennes cryptes qui existaient cà et là pour élever au dessus d'elles leurs habitations ? Quand ces galeries sont maçonnées , quand elles témoignent dans leur construction d'un art déjà avancé , il est évident qu'elles sont postérieures à l'époque gauloise ou que du moins on les a restaurées ou embellies depuis lors .
Plus tard , sous les rois de France ces souterrains furent réparés ou entretenus . On y trouve ni maçonnerie , ni trace d'architecture ; tous semblent avoir été creusés par le pic ou la hache . Dans tous , une longue , étroite et basse galerie se prolonge en s'enfonçant dans la terre , et de chaque côtés s'ouvrent les étroites cellules qui logeaient les femmes et les enfants et les vieillards , aussi bien que les animaux . On peut encore très facilement reconnaitre , par les traces qu'ont laissées les rateliers et les mangeoires ou par le frottement qui à usé les parois latérales , les divers animaux , vaches , chevaux ,, moutons , porcs et volailles qui ont occupés chacune de ces cellules . Et dans celles qu'habitaient les hommes on voit contre les murs la fumée qu'exhalaient les lampes suspendues aux parois .
De distance en distance , des puits remontants à la surface du sol , et souvent descendant jusqu'à l'eau ,traversant ces demeures souterraines en leurs apportant l'air qui se renouvelait ainsi facilement , permettaient à ceux qui tenaient la campagne de correspondre avec les pauvres reclus .
Chroniques de Flandre et d'Artois de Louis Bresin :
Enquètes ordonnées en 1538 et 1545 par l'empereur Charles Quint , constatant les ravages qui eurent lieu dans l'Artois pendant la guerre de 1536 à 1537 et celle de 1542 à 1544 .
Ces enquêtes furent faites par les élus de cette province à l'occasion des aides que les habitants réduits à la plus profonde misère ne pouvaient payer .
Sur Penin il est dit :
Pillé en avril 1537 par les Français venant s'emparer de St Pol et au mois de Juin suivant par les impériaux qui avaient repris cette ville . Le village presque détruit resta inhabité jusqu'à la trève de Bomy .
70 personnes formant la moitié de la population de Penin et d'Averdoint moururent d'une épidémie appelée la ...........
En 1542 et 1543 nouvelles pilleries par les Français . L'église de Penin qui servait de fort aux habitants fut prise d'assaut pat les Français qui enlevèrent tout ce qu'on y avait retiré .
Un autre jour , le sieur de Rioul qui était venu à Penin avec 100 chevaux et un grand nombre de boutefeux pour incendier le village , renonça à son projet moyennant une certaine somme qu'on lui donna .